Malaise de l’enfant

PEDIATRIE
16/12/2018
Introduction

Chez l’enfant, le malaise est parfois le mode de découverte d’une pathologie. Il ne doit pas être minimisé.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial

P0 : suspicion d’arrêt cardio-respiratoire.

P1 : reprise de conscience mais désorientation, pâleur, douleur thoracique, cyanose, dyspnée, mouvements anormaux, coma calme ou agité, céphalées, déviation des traits du visage, asymétrie des mouvements, gonflement des lèvres ou des paupières.

P2 : récupération complète du malaise et absence de plainte importante.

3. chercher à savoir

Conscience, respiration, coloration, température, circonstances et prodromes, traitement actuel, antécédents personnels et familiaux.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours

Mise en position latérale de sécurité et gestes de secourisme si nécessaire.

5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène.

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

Critères de gravité : nécessité de gestes de secourisme, tentative de suicide, jeux dangereux (jeu du foulard, strangulation…), syncope, manifestations neurologiques, signe d’anaphylaxie, céphalées intenses, fièvre mal tolérée, traumatisme récent, notion de corps étranger inhalé ou ingéré, détresse respiratoire prolongée.

En école ou crèche : rechercher un projet d’accueil individualisé (PAI).

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : malaise grave évident et/ou nécessitant des gestes d’urgence par l’entourage.

R2 : malaise qui n’a pas complètement récupéré mais sans détresse vitale.

R3 : autres situations.

3. conseils médicaux

En attendant l’arrivée des secours : position assise si dyspnée (en particulier si suspicion d’inhalation de corps étranger, conserver la position adoptée par l’enfant), gestes de secourisme adaptés à la situation identifiée ; éloigner la source de danger (tentative de suicide) ; rester auprès de l’enfant et rappeler si des signes apparaissent.

En l’absence de nécessité d’envoi de secours : rappeler si des signes apparaissent.

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

Paramètres vitaux, glycémie, température, identification de produits toxiques.

5. mise en condition et bilan par le SMUR

Évaluation neurologique, respiratoire, hémodynamique, glycémie, ECG, échographie si besoin.

Puis selon évolution :

  • si récupération complète : surveillance respiratoire, hémodynamique, neurologique ; abord vasculaire non obligatoire.
  • récupération incomplète : abord veineux recommandé et impératif si instabilité hémodynamique ou ventilatoire, restauration des fonctions vitales.
Orientation du patient
  • SU, si possible pédiatrique, pour les enfants qui ne présentent pas de signe de gravité.
  • SAUV, réanimation pédiatrique ou USC en première intention si récupération incomplète ou détresse vitale persistante, médicalisation systématique du transport.
Suivi de la régulation médicale

Enquête étiologique poussée.

Envisager un renfort pédiatrique.

Adaptation de la décision
Aide au raisonnement

Le malaise est parfois le mode de découverte d’une pathologie chez un enfant sans antécédent.

Principales causes des malaises de l’enfant :

  • traumatiques ou accidentelles : notamment tout traumatisme crânien, strangulation.
  • cardiaques : troubles du rythme, cardiopathie congénitale avec cure complète ou incomplète préalable.
  • neurologiques : épilepsies.
  • vasculaires : AVC, rupture de malformation vasculaire.
  • tumorales : tumeur intracérébrale.
  • toxiques : tentative de suicide, intoxication (alcool, substances illicites…), CO.
  • métabolique : diabète.
  • infectieux : fièvre mal tolérée, purpura fulminans, méningite.
  • anaphylaxie.