Réaction allergique

PATH CIRCONSTANCIELLES
02/05/2019
Introduction

Les appels pour réaction allergiques correspondent à des tableaux de formes et de gravités variées dont certains engagent le pronostic vital.

ARM
1. identifier l'appelant, le lieu d'intervention et le patient

Identifier notamment un professionnel de santé (chirurgien-dentiste…) en présence d’un patient victime d’une réaction allergique dans son cabinet.

2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial

P0 : arrêt cardiaque, détresse respiratoire asphyxique chez un allergique connu.

P1 : détresse respiratoire, œdème de la face, œdème de Quincke, malaise.

P2 : urticaire, prurit, œdème, rhinite, conjonctivite, sans atteinte respiratoire importante ni malaise.

3. chercher à savoir

- antécédents : épisodes analogues, asthme, allergies connues, maladies particulières (angioœdème…).

- délai d’apparition et évolution des manifestations.

- traitement antiallergique pris (injectable, oral).

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours

- position assise et repos si dyspnée.

- décubitus dorsal avec jambes surélevées si malaise.

5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène.

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

- signes évocateurs d’allergie : gêne respiratoire, picotements pharyngés ou laryngés, modifications de la voix, urticaire, œdème, rhinite, conjonctivite…

- critères de gravité : arrêt cardiaque, anaphylaxie, détresse respiratoire, non-régression des signes après auto-administration d’adrénaline.

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : présence d’un critère de gravité.

R2 : urticaire sans signe de gravité.

R3 : signes cutanéomuqueux sans retentissement général.

R4 : manifestations peu intenses ayant régressé avec le traitement personnel.

3. conseils médicaux

• En attendant l’arrivée des secours :

- si dyspnée : rester au calme en position semi-assise.

- si malaise : décubitus jambes surélevées.

- si le patient a déjà présenté un choc anaphylactique et dispose d’un kit d’auto-administration d’adrénaline, prescrire son utilisation.

- si un enfant dispose d’un projet d’accueil individualisé, valider la prescription.

• En l’absence de nécessité d’envoi des secours :

- ne pas reprendre un traitement qui pourrait être à l’origine de la réaction isolée avant une consultation médicale.

- discuter la prise d’antihistaminiques pour le confort du patient.

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

Paramètres vitaux ; gestes de secourisme si nécessaire ; enquête étiologique.

5. mise en condition et bilan par le SMUR

Pas de spécificité.

Orientation du patient

- réanimation : choc anaphylactique, détresse respiratoire.

- SU : choc anaphylactique apparemment guéris.

- maintien au domicile : réaction allergique modérée, traitée et si le patient peut être surveillé par l’entourage.

Suivi de la régulation médicale

Conseils de rappeler le SAMU en cas d’aggravation ou de réapparition des symptômes.

Adaptation de la décision
Aide au raisonnement

L’allergène peut être médicamenteux, alimentaire ou environnemental ; il n’est pas forcément identifié.

L’urticaire peut être un signe précurseur d’un choc anaphylactique même si elle est le plus souvent bénigne.

Le malaise au fauteuil dans un cabinet dentaire est souvent vagal mais ne doit pas faire oublier une réaction allergique.