Douleur dentaire

ORL, STOMATO, OPHTALMO
02/05/2019
Introduction

Seule la cellulite de la face justifie une prise en charge spécialisée rapide.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial

P2 - P3

3. chercher à savoir

Horaire et circonstances de début des douleurs, traumatisme ou chirurgie dentaire récents.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours

Indiquer le téléphone d’un chirurgien-dentiste de garde.

5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement
(sans objet)
Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

- caractériser la douleur : continue, lancinante, augmentée en décubitus, souvent insomniante et irradiante à l’hémiface ; spontanée (pulpite ou nécrose), après extraction dentaire (alvéolite post-opératoire), après traumatisme (douleur traumatique alvéolo-dentaire).

- rechercher une cellulite de la face associée : tuméfaction, érythème cutané.

- signes de gravité : température, dysphagie, gonflement sous la langue, tuméfaction sous-mandibulaire avec extension au cou, tuméfaction au niveau des paupières, trismus.

2. déterminer le niveau d’urgence

R2 : cellulite avec signes de gravité.

R3-R4 : douleur dentaire ou cellulite sans signe de gravité.

3. conseils médicaux

Antalgiques : paracétamol, codéine, tramadol ; éviter aspirine, anti-inflammatoire sans couverture antibiotique.

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

Paramètres vitaux, évaluation de la gravité du syndrome infectieux en cas de cellulite.

5. mise en condition et bilan par le SMUR

(sans objet).

Orientation du patient

- pulpite, nécrose ou alvéolite : cabinet dentaire libéral ou service d’urgence disposant d’un chirurgien-dentiste de garde.

- cellulite : prise en charge hospitalière dans un service disposant d’un chirurgien (maxillo-facial, ORL, chirurgien-dentiste) pouvant drainer l’abcès.

Suivi de la régulation médicale

(pas de spécificité).

Adaptation de la décision
Aide au raisonnement

Les douleurs dentaires de type pulpite aiguë, nécrose ou alvéolite sont principalement soulagées par un geste chirurgical (ouverture ou extraction de la dent causale, révision du site d’extraction…).

La prise d’antalgique est souvent peu efficace voire délétère lorsque les patients utilisent des anti-inflammatoires stéroïdiens ou non sans antibiothérapie associée, car cela favorise le développement du foyer infectieux.

Les douleurs liées à un traumatisme dentaire nécessitent l’intervention d’un chirurgien-dentiste.