Oubli de pilule, contraception du lendemain

GYNECO OBST - NEONAT
02/05/2019
Introduction

Motif de recours fréquent mais qui cache parfois des situations difficiles qu’il faut savoir identifier.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial
P2
3. chercher à savoir

Éventualité d’un viol ou d’une violence sexuelle.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours
(sans objet)
5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement
(sans objet)
Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

• éléments à rechercher : nature de l’oubli (simple ou récurrent, date de l’oubli, nom de la pilule, date des dernières règles et moment du cycle), rapport sexuel (date, protégé ou non, pénétration ou non), risque d’infection sexuellement transmissible (statut sérologique), âge (notamment mineure).

• situations particulières à rechercher : tentatives de manœuvres abortives, contexte de viol.

2. déterminer le niveau d’urgence

R2 : en cas de viol ou de violences sexuelles.

R4 : en général.

3. conseils médicaux

- oubli de pilule microdosée supérieur à 3h : prendre le comprimé oublié et avoir des rapports protégés pendant 10 j.

- oubli de pilule mini ou normodosée inférieur à 12 h : prendre le comprimé oublié.

- oubli de pilule mini ou normodosée supérieur à 12 h : prendre 2 comprimés en même temps et avoir des rapports protégés pendant 10 j ou par sécurité jusqu’à la prochaine plaquette. S’il reste plus de 7 comprimés avant la fin de la plaquette, continuer le schéma normal. S’il reste moins de 7 comprimés, enchaîner avec la plaquette suivante sans marquer les 7 jours d’arrêt entre les plaquettes, prévenir de l’absence de règles mais de saignements possibles.

- contraception du lendemain à prendre en cas de rapport sexuel pendant les 5 jours avant l’oubli, non fiable à 100%, possible dans les 72h après un rapport non protégé :

Norlevo® (progestatif seul) 1 cp le plus tôt possible après le rapport, en vente libre, gratuit et anonyme pour les mineures, disponible en pharmacie de garde, infirmerie scolaire ou universitaire, planning familial, service d’urgences ; informer sur les effets indésirables (nausées, céphalées, douleurs abdominales, métrorragies, perturbation du cycle menstruel) et rappeler que dans ce contexte, un retard de règles pourrait signer une grossesse imposant un test de grossesse au moindre doute ;

Ella-One® : sur prescription médicale ;

autre solution : DIU au cuivre à placer dans les 5 jours (gynécologue ou sage-femme).

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

(sans objet).

5. mise en condition et bilan par le SMUR

(sans objet).

Orientation du patient

• pharmacie.

• MG, gynécologue ou sage-femme.

• infirmerie scolaire (prise en charge médicamenteuse et orientation vers un praticien). • SU : évaluation du risque d’infection sexuellement transmissible et prescription d’un traitement antiviral préventif.

Suivi de la régulation médicale

S’assurer de la compréhension de la conduite à tenir par l’appelant.

Si la patiente ne semble pas apte à comprendre les conseils, donner également les explications à une personne référente désignée par la patiente.

Adaptation de la décision

La prise du contraceptif du lendemain et/ou la consultation doivent avoir lieu au plus vite, bien en informer la patiente pour le choix et le délai du professionnel à consulter.

Aide au raisonnement

Bien préciser la nécessité de continuer la plaquette en cours normalement et d’avoir des rapports protégés jusqu’au début de la nouvelle plaquette.

Rappeler que la contraception du lendemain ne protège pas des MST.

Ne pas oublier que le risque de grossesse extra-utérine est augmenté lors de l’administration d’une contraception du lendemain.