Intoxication aiguë du toxicomane

TOXICOLOGIE
01/05/2019
Introduction

Les intoxications aiguës chez les toxicomanes sont souvent graves. Il faut aussi se méfier des nouvelles substances addictives.

ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial
  • P1.
3. chercher à savoir

Fonctions vitales (conscience et respiration), identifier un arrêt cardiaque.

4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours

Mise en position latérale de sécurité en cas de coma, guidance téléphonique de la réanimation cardio-pulmonaire de base en cas d’arrêt cardio-respiratoire.

5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

Engagement du SMUR si notion d’overdose.

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

• état du patient : conscience, convulsions, agitation, mouvements anormaux, ventilation bruyante, bradypnée, apnée, cyanose, sueurs, myosis ou mydriase, douleur thoracique, palpitations, traumatisme associé…

• circonstances : produits (se méfier des "nouvelles drogues" et des fabrications artisanales), heure, dose, mode d’administration.

• le fait que l’appelant soit toxicomane est un facteur de gravité : il appelle si la situation lui échappe.

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : en cas de détresse vitale ou au moindre doute.

R2 : en l’absence de symptomatologie inquiétante.

R4 : conseiller de consulter en centre d’addictologie si le patient refuse d’être examiné à l’hôpital et en l’absence de signe de gravité et donner des consignes de rappel.

3. conseils médicaux

• En attendant l’arrivée des secours : mettre en PLS si troubles de conscience.

• En l’absence de nécessité d’envoi des secours : (sans objet).

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

Bilan précisant la nature des substances toxiques et les fonctions vitales.

5. mise en condition et bilan par le SMUR

Évoquer les diagnostics différentiels (intoxication au CO, hypoglycémie, épisode psychiatrique…) et rechercher des complications non spécifiques (inhalation, points de compression, hypothermie…) et spécifiques des psychostimulants (ischémie myocardique, troubles du rythme cardiaque, déshydratation sévère, pneumothorax, AVC, hyperthermie…).

Orientation du patient

• service des urgences pour les intoxications non compliquées.

• service de réanimation en cas de complications ou de détresse vitale.

Suivi de la régulation médicale

Pas de particularité.

Adaptation de la décision

Cf. la fiche Procédures dégradées générales

Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène, et intervenant avec un court délai.

Aide au raisonnement

Le produit en cause et la quantité absorbée sont rarement identifiés. Il faut se méfier des nouvelles substances addictives dont certaines sont mal connues.