Déficit neurologique de survenue brutale

NEUROLOGIE
15/12/2018
ARM
2. déterminer le niveau de priorité de l'appel initial
  • P1 : dans tous les cas.
3. chercher à savoir

Etat de conscience, état respiratoire.

Etablir l’échelle FAST (positif si au moins un item présent):

  • Face : déformation du visage : demander au témoin de faire sourire le patient, la face est-elle asymétrique ?
  • Arm : déficit moteur : demander au témoin de faire lever les deux bras : est-ce que l’un des deux tombe ?
  • Speech : trouble du langage : faire répéter une phrase simple, demander son nom : la parole est-elle anormale ?
  • Time : faire préciser l’heure de début des signes ou à défaut l’heure où le patient a été vu sans signe la dernière fois.
4. conseiller en attendant la régulation médicale et l'arrivée des secours

Faire dégager les voies respiratoires supérieures en cas de trouble respiratoire.

Mettre en position latérale de sécurité en cas de trouble grave de conscience.

5. adapter la décision si l’appel ne peut être régulé immédiatement

Engagement immédiat d’un moyen secouriste équipé d’un défibrillateur et d’oxygène.

Médecin régulateur
Régulation
1. éléments d’analyse et critères de gravité

Contrôler : âge, antécédents, autonomie, traitements en cours.

Faire préciser : heure d’apparition des symptômes (à défaut heure à laquelle le patient a été vu asymptomatique), mode d’installation, évolution (régression, stabilisation, aggravation).

Rechercher : signes déficitaires neurologiques, signes d’accompagnement (agitation, céphalées, cervicalgies, douleur thoracique, nausées, vomissements, troubles respiratoires).

Rechercher les contre-indications à la thrombolyse : anticoagulants, chirurgie récente, traumatisme crânien, AVC dans les trois mois précédents.

2. déterminer le niveau d’urgence

R1 : détresse vitale.

R2 : autres cas.

3. conseils médicaux

En attendant l’arrivée des secours : mettre en PLS en cas de trouble de conscience et dégager les voies aériennes supérieures ; décubitus dorsal strict en l’absence de trouble de conscience (perfusion cérébrale).

4. niveau de soins attendu et bilan par le premier effecteur

Paramètres vitaux, glycémie, description des signes déficitaires en précisant bien le côté.

5. mise en condition et bilan par le SMUR

Préserver l’hématose (oxygénation et correction des troubles hémodynamiques), respecter l’hypertension artérielle sauf en cas d’œdème aigu du poumon, prendre en charge les complications.

Calculer le score NIHSS (cf. infra).

Évaluer la possibilité d’une thrombolyse (jusqu’à 4h30) et d’une thrombectomie mécanique (jusqu’à 6h et AVC du réveil).

Nécessité d’un bilan précoce afin d’orienter dans la filière adaptée de prise en charge.

Orientation du patient

- Unité Neuro-Vasculaire : conférence téléphonique à 3 (effecteur sur place, médecin régulateur, médecin de l’UNV) pour optimiser l’orientation dont le service d’imagerie (IRM, scanner).

- SU disposant d’un scanner cérébral en cas de non-indication avérée de thrombolyse.

- réanimation si le patient est ventilé.

Suivi de la régulation médicale

Coordonner les moyens hospitaliers en conférence téléphonique (effecteur sur place, médecin régulateur, médecin de l’UNV ou du service d’accueil).

Adaptation de la décision

Cf. la fiche Procédures dégradées générales

Hospitalisation systématique même devant un déficit partiel ou transitoire.

Aide au raisonnement

Gérer le temps est primordial dès la reconnaissance du déficit neurologique.

Savoir évoquer les autres diagnostics possibles devant un déficit : métabolique (hypoglycémie), toxique (intoxication médicamenteuse, CO…), déficit postcritique prolongé, migraine avec aura, traumatisme crânien, simulation hystérique, syndrome infectieux, dissection aortique.

Ne jamais débuter un traitement par héparine ou par antiagrégant en pré-hospitalier sans imagerie.

Respecter l’hypertension artérielle réactionnelle en dehors des signes d’intolérance.